Qui sommes-nous et d’où venons-nous ?
BudoExport, Seido : l’histoire d’un succès inattendu
Depuis 2009, de BudoExport à Seido, notre activité a beaucoup évolué. De petite entreprise personnelle et multimarque, à une position de leadeur dans la distribution et la vente de matériel d’arts martiaux en général et d’Aikido en particulier. Découvrez dans cet article les chemins par lesquels nous sommes passés, les valeurs que nous portons, et l’avenir vers lequel nous nous dirigeons.
Le commencement, BudoExport
Notre histoire débute à l’été 2005, lorsque le fondateur de BudoExport, puis de Seido, Jordy, arrive au Japon pour pratiquer intensément l’Aikido. Arrivé à 19 ans, sans diplôme universitaire, il consacre une année à la pratique intensive de l’Aikido avant d’enchainer sur 3 ans d’études du japonais et de sa culture, entre France et Japon, toujours en consacrant une grande partie de son temps à sa pratique, mais également en s’ouvrant au Kendo et au Judo.
Après plusieurs expériences dans le monde du travail japonais, il décide de mettre à profit ses connaissances des langues, de la culture japonaise, de sa pratique des arts martiaux et de sa passion pour l’informatique pour créer BudoExport.com, un site de vente en ligne de matériel d’arts martiaux japonais à destination des pays francophones. BudoExport est alors revendeur de grandes marques japonaises, certaines très connues mondialement, d’autres plus confidentielles hors de l’archipel.
Rapidement, le concept marche grâce au sérieux et au dévouement sans faille de Jordy pour ses clients, mais aussi notamment en raison du peu d’offres disponibles en français, que d’une politique de prix plus raisonnable que ce qui se pratiquait à l’époque. Pourtant, le Japon est un pays vieillissant méfiant du changement, et le milieu des arts martiaux est l’un des plus conservateurs, peu enclin à innover. Face à la difficulté à répondre aux attentes des pratiquants français, nombre d’entre eux étant ses camarades de tatami, il crée la marque Seido avec le soutien de Maho, une pratiquante japonaise ayant été élevée en Espagne travaillant pour BudoExport.
Seido, naissance d’une marque
La philosophie de Seido est de couper les intermédiaires, et d’aller directement à la source, à la rencontre des artisans japonais disséminés aux quatre coins du pays. Très rapidement nait en Jordy une vraie passion pour l’artisanat, un profond respect pour des traditions transmises de père en fils depuis de nombreuses générations. En quelques mois, des relations fortes se créent au niveau personnel et professionnel avec de nombreux artisans et le catalogue Seido s’étoffe. De nouveaux produits sont créés pour répondre à des demandes spécifiques, et une très grande attention est portée au retour des utilisateurs pour continuer à améliorer et innover.
L’équipe Seido se développe et voit évoluer en ses rangs des pratiquants de différents courants d’Aïkido, de Judo, de Karate, de Kendo et d’Iaïdo, venant de pays aussi divers que le Japon, l’Espagne, les États-Unis, la Belgique, le Burkina Faso, l’Algérie, le Maroc et la Suisse, l’Allemagne et la France. Ces profils très divers permettent d’enrichir profondément la culture de l’entreprise et de façonner une vision internationale, ouverte, sans préjugés, tant sur l’origine géographique que sur l’origine « technique » (arts ou sous-groupes) de chacun.
Vient alors le temps de partager cette philosophie plus largement. Suite aux nombreuses demandes de nos camarades pratiquants japonais, SeidoShop.jp voit le jour et permet enfin de commander au Japon.
Les demandes en anglais se multipliant, SeidoShop.com est créé et Seido s’ouvre enfin sur l’ensemble du monde grâce à l’anglais.
Seido, construction d’une philosophie
Les gens réalisent petit à petit que les ressources de notre planète sont limitées et qu’il est nécessaire de consommer autrement. Le modèle « tout made in china » qui régnait en maître dans la seconde partie du 20e siècle s’épuise peu à peu. L’accès à l’information globalisée accélère la prise de conscience générale, et permet au consommateur de réaliser dans quelles conditions ses vêtements sont fabriqués au Pakistan, au Vietnam ou au Bangladesh par des enfants d’à peine 10 ans.
Le pratiquant d’arts martiaux, se promouvant souvent à l’accès à un niveau de conscience supérieur, à une éthique supérieure, réalise peu à peu l’importance d’un nouveau modèle de consommation dans le cadre de son activité.
Dans le même temps, de notre côté, nous réalisons que la société japonaise est extrêmement vieillissante et que sa capacité de production, comme sa capacité à l’innovation, chute. Nous réalisons que beaucoup d’artisans sont en passe d’abandonner tout espoir pour l’avenir, persuadés qu’ils seront les derniers de leur lignée et que bientôt, tout sera « made in China ».
Conscients que « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent sans rien faire », nous nous donnons une mission : proposer un autre modèle, travailler différemment, et le faire comprendre, tant à nos fournisseurs qu’à nos clients.
Parfois, cela suppose de travailler contre l’avis de nos artisans et partenaires, mais dans leur propre intérêt. Parfois cela veut dire qu’il faut prendre le temps d’expliquer à nos camarades de tapis et clients que nous ne sommes pas un simple business comme les autres.
Dans tous les domaines, certaines enseignes/marques font le choix de prendre le contrôle de leur production, quitte à délocaliser, non par choix, mais par nécessité (absence de production locale) pour faire prospérer leur entreprise et leur chiffre d’affaires.
Ce n’est pas le choix que nous avons fait. Nous avons décidé, avec Seido, de n’offrir que du matériel 100 % (ou presque 100 %) fabriqué au Japon. Presque ? Oui, presque, car le Japon ne produit presque plus de coton, il est donc virtuellement impossible de s’approvisionner en matières premières japonaises et le coton provient d’Asie de Sud. En revanche, nous nous mettons au défi de réaliser le tissage, la coupe, la couture, le blanchissage ou la teinture, des étapes qui ne nécessitent pas de refondre en profondeur toute l’industrie d’un pays, mais qui sont accessibles à toute entreprise qui s’en donne les moyens, au Japon.
Nous ne souhaitons pas racheter nos artisans pour les contrôler, nous souhaitons leur transmettre ce que nous seuls, dans notre industrie, possédons : notre vision globale du monde du 21e siècle. Nous souhaitons leur transmettre les fondements de l’amour du Japon qu’ont de nombreux étrangers vivant sur place ou non. Nous souhaitons leur transmettre le respect dont témoigne la très large majorité de nos clients devant leur travail et leur dévouement. Nous souhaitons remettre de la joie et de la fierté dans un secteur d’activité qui n’attire plus aucun jeune et qui, pour les Japonais, ne représente que l’image d’un passé désuet et moribond.
L’avenir
Avons-nous réussi ? Pas encore, car il faut être honnête, il y a encore énormément de travail à faire. Nous ne sommes pas certains de réussir, mais nous avons bien l’intention de persévérer jusqu’au bout.
Avons-nous eu des succès ? Oui, certainement !
Seido est un succès, bien entendu, même si des difficultés se font encore ressentir dans la production de Hakama, ou dans la qualité de certains produits, mais la situation s’est stabilisée et les perspectives d’avenir, incertaines autrefois, sont plus radieuses aujourd’hui.
KuSakuraShop, décliné en anglais et en français est également un succès. KuSakura est la première entreprise japonaise du secteur, elle, se focalise principalement sur le matériel de Judo, et elle avait du mal à trouver son public, à transmettre son message. Aujourd’hui, Seido et KuSakura collaborent tant sur le matériel de Judo que sur le matériel d’Aikido. Notre philosophie a touché cette entreprise presque centenaire, et nous nous sommes vu confier le développement de la marque à l’international, selon nos critères, avec notre philosophie, en échange d’une aide constante au développement de l’artisanat japonais et de la fabrication/conception de matériel l’Aïkido.
Nous sommes conscients de l’apparente futilité de certains de nos efforts. Notre seul et unique rôle est de faire l’interface entre vous et l’artisan. Si la mondialisation de l’économie a fait oublier cela à beaucoup, le rôle du commerçant est pourtant bien celui-là, une simple interface, un vecteur de communication, un créateur de lien.
Dans la tradition japonaise de l’ère Edo, le paysan et l’artisan, les producteurs, se trouvaient au-dessus du commerçant dans la pyramide sociale, et déjà à l’époque, le système a été rapidement dévoyé, portant les riches commerçants à vivre mieux que les véritables créateurs/producteur de richesses.
C’est en cela que nous aspirons à être différents. Nous sommes utiles à la société surtout si nous sommes capables de créer du lien. Nous aspirons à le faire bien, de manière juste, dans la plus grande honnêteté vis-à-vis des artisans et vis-à-vis de vous, les passionnés.
Nous sommes des étrangers, vivant au Japon depuis de nombreuses années, plus d’un tiers de notre vie pour certains d’entre nous. Nous sommes des déracinés, des citoyens du monde, c’est ce qui nous définit aujourd’hui. Nous sommes des pratiquants, des pratiquants acharnés, passionnées par nos pratiques respectives, mais également par toute la philosophie et l’éthique qui sous-tend cette pratique, c’est ce qui définit nos actions aujourd’hui.
Nous ne ferons aucun compromis sur nos valeurs. Nous porterons nos projets jusqu’à leur terme, tant que Seido existera. Tel est aujourd’hui notre motivation et telle est notre éthique.
Mais nous ne réussirons pas sans vous. L’artisan fabricant et le pratiquant utilisateur final sont deux faces de la même pièce. Nous sommes là pour aider ces deux faces à communiquer.
6 commentaires - BudoExport, Seido : l’histoire d’un succès inattendu
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Although tradition also has its merits, it is always good to see some innovative movement. The philosophy that I read about looks very appealing, I must say.. Congratulations on your effort to intermediate between the Japanese craftsmen (and women) and the martial artist..
greetings and take care.
In reply to Alain Dujardin.
Thank you very much for your kind words
Wow! Nice adventure.
What can I do to be part of it?
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